Aux sources d’une lutte écologique en Haute-Loire

Cette bande dessinée révèle une lutte méconnue menée en Haute-Loire contre la construction d'un barrage sur la Loire.

Cette bande dessinée révèle une lutte méconnue menée en Haute-Loire contre la construction d’un barrage sur la Loire.

Engager un combat écologique est une affaire de longue haleine. Débuté en 1972, celui contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est à ce titre emblématique.

Celui du comité SOS Loire Vivante, mené de 1986 à 1994, contre le barrage de Serre de la Fare à Colempce, en Haute-Loire, est plus méconnu et pourtant exemplaire. Pour preuve, il sert encore aujourd’hui de modèle dans de nombreux pays. Ce barrage pharaonique devait dompter la Loire dont les crues firent huit victimes en 1980.

Elle n’est, à cet endroit, qu’une rivière sauvage au milieu d’une biodiversité riche et préservée. Les habitants ont agi sur tous les fronts : juridique, médiatique et scientifique. Ils ont obtenu l’abandon définitif du barrage de Serre de la Fare pour des aménagements plus légers : élargissements du lit de la Loire, suppression de certains obstacles, entretien écologique des berges, respect strict de la non-constructibilité des zones inondables, amélioration du système d’alerte des crues… Cette bande-dessinée aux traits de qualité, de Damien Roudeau et d’Alain Bujak, raconte comment de simples citoyens ont réussi à tenir tête face aux grands lobbies et aux pouvoirs politiques.

L’eau vive, un grand combat écologique aux sources de la Loire, 152 p., 23 €, Éd. Futuripolis.

 

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