Ayen (Corrèze) : le durable a son village

Ayen (Corrèze) mise sur le développement durableAyen, son école, sa poste, sa médiathèque et… sa Maison du développement durable ! Un lieu qui peut paraître improbable dans une commune de 700 habitants, mais ici, la transition écologique est au cœur des préoccupations. Toutes les initiatives en la matière sont fédérées par le collectif Vivre ensemble durablement. « Il a été créé en janvier 2013, suite à la concertation qui eût lieu pour la mise en place de l’agenda 21 communal », résume son président Gérard Forini, également investi dans l’association des Amis d’Ayen, qui valorise l’histoire et le patrimoine de ce village marqué par Richard Coeur de Lion et les Templiers. L’une des initiatives les plus reconnues en matière d’écologie est le système de covoiturage de proximité, Ecosyst’m, qui couvre huit communes. « Les trajets sont rémunérés en « yaca », une monnaie locale, que l’on peut dépenser chez une vingtaine de commerçants partenaires », explique Marylène Valès, salariée du collectif. L’association propose aussi des activités parents-enfants.

Développement durable oblige, il s’agit d’ateliers de bricolage pour apprendre à faire soi-même, pour moins consommer : couture zéro-déchet, mangeoire à oiseau, table de pique-nique…
Certains de ces ateliers, ouverts même aux plus jeunes, sont animés par Patrick Ganille, menuisier que nous avions rencontré (Village n°127). Patrick a ouvert La Toupie, un atelier associatif qui permet de venir fabriquer soi-même son mobilier. « Maker space » avant l’heure, l’atelier a trouvé son public dans cette commune engagée. Juste à côté se trouve d’ailleurs un potager partagé et un verger conservatoire.

« Nous y organisons des ateliers, sur la taille douce des fruitiers par exemple, et des fêtes familiales », précise Marylène. Tous les vendredi après-midi, la Maison du développement durable accueille également les producteurs qui viennent livrer les paniers commandés par 25 membres. Prochaine étape : créer un véritable tiers-lieux. « Nos locaux manquent d’espace et de convivialité, nous rêvons d’ouvrir un café associatif avec une vraie salle d’activités et un espace de coworking. »

Emmanuelle Mayer, juillet 2019