L’estaminet et le jardin

L'estaminet de Manu et Bruno
© Isabelle d’Hust

Voilà deux institutions locales. L’estaminet, c’est celui du château, dit ‘TKasteelhof en flamand. Cet endroit unique en son genre, créé par Manu et Bruno, vous emmène au cœur de l’âme flamande. Musique
traditionnelle, déco à l’ancienne avec vierpots (pots à braises) et houblon à foison, le cadre est à l’image de l‘assiette : savoureux, et convivial ! Pour se dégourdir les jambes après un bon repas, direction, dès que le printemps reviendra, le Jardin du Mont des Récollets, le petit bijou végétal de « l’homme à la casquette », poète-paysagiste-restaurateur-conteur. Dans ce jardin « à la flamande » règne l’art du Clair-Obscur et l’étonnement est au rendez-vous au fil d’une vingtaine de chambres de verdure thématiques.

Le produit du coin

La Reuze, bière de Cassel
© Claire Decraene

Elle est géante la bière de Cassel ! Pas étonnant quand on s’appelle La Reuze, c’est-à-dire « géant » en flamand. Dans une ancienne vie, Anthony Debailleul a tenu un estaminet. Il y a quelques années, celui qui a toujours « brassé dans son garage », a fait d’une passion un métier. Il inaugure son premier brassin en février 2016. Sa micro-brasserie (600 hl produits en 2018), créée dans une ancienne manufacture de chaussures, vaut le coup d’œil ! Sa blonde et son ambrée sont des Craft Beers authentiques et goûteuses, grâce à de l’orge produite en grande partie sur les terres du nord et des houblons flamands. Pour les fêtes de fin d’année, optez pour la bière de Noël aux notes chaudes et épicées.

L’événement : Le carnaval

Le carnaval de Cassel
© Cyrille Struy

Ou plutôt les carnavals ! Car à Cassel, depuis le Moyen-Âge, on fait carnaval deux fois ! Une fois l’hiver, le week-end précédent Mardi Gras, et une fois au printemps, le lundi de Pâques ! Dès 7h du matin l’hiver, les carnavaleux se rassemblent autour de leur tambour-major pour réveiller le village au son des cymbales, des grosses caisses et des chants repris avec ferveur ! On « fait chapelle » chez l’habitant (on boit un coup) et l’après-midi on assiste à la sortie du géant Reuze Papa, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, comme son épouse Reuze Maman. Mais cette dernière ne daigne sortir sa robe rouge qu’au printemps, comme le char du four merveilleux qui rajeunit les vieux et redresse les bossus !

L’initiative

Lucie Lodigeois
© Claire Decraene

A tout juste 23 ans, Lucie Lodigeois a le sens du naturel. Cette ancienne préparatrice en pharmacie a laissé tomber une courte mais enrichissante première vie professionnelle pour réaliser son rêve : ouvrir une droguerie à l’ancienne. Dans sa petite boutique, elle propose une gamme pour le corps, l’entretien de la maison, mais aussi des produits d’aromathérapie et de phytothérapie. Du 100 % naturel exclusivement. Ici, le petit truc en plus, c’est l’incitation à réduire les emballages. On achète un contenant une fois et on revient pour le remplir à sa guise. Simple, basique, écologique. Son best-seller ? L’emblématique savon noir qui incarne bien ce magasin de village, nature, simple, et dans l’ère du temps.

Claire Decraene, novembre 2018