Population présente sur le territoire avant et après le début du confinement

L’annonce du confinement le 16 mars 2020 puis sa mise en place à partir du 17 mars à midi se sont accompagnées de mouvements de population en France métropolitaine.

Les déplacements de population avant et après le confinement de mars 2020
Crédit : Orange/Insee

Ces déplacements ont conduit à une nouvelle répartition de la population présente sur le territoire qu’il est important de documenter. Il s’agit d’informations utiles à la décision publique, notamment pour dimensionner l’offre de soins et de services sur le territoire. Cette situation exceptionnelle, pandémie et confinement, a conduit l’Insee à collaborer avec Orange pour élaborer une première description de la nouvelle répartition de la population sur le territoire. L’Insee considère ces résultats (en date du 8 avril) comme provisoires. Ces derniers seront amenés à être consolidés, puis actualisés à partir d’informations plus récentes, provenant de plusieurs opérateurs et de sources alternatives.

1,4 million de résidents métropolitains ont quitté un département

Près de 1,4 million de résidents métropolitains ont quitté un département où ils étaient de passage pour rejoindre leur département de résidence.

En faisant l’hypothèse d’un solde net de 180 000 à 370 000 résidents métropolitains revenus sur le territoire, ce sont au total 1,6 à 1,7 millions de personnes qui ont rejoint leur département de résidence.

Un flux net de 620 000 à 810 000 personnes ont quitté la métropole. Il s’agit d’un solde entre des départs et des retours en métropole – résidents étrangers de passage en France qui rentrent chez eux a priori et réciproquement.
Paris intra-muros, voit sa population présente en nuitée diminuer de 580 000 à 610 000 personnes, soit un quart de sa population présente en nuitée avant le début du confinement. Ceci correspond à trois situations : des résidents d’autres départements français de passage à Paris sont partis, pour près de 40 % de la baisse ; des Parisiens sont allés s’installer dans un autre territoire, pour près de 33 % de la baisse (soit 11 % des résidents parisiens) ; et des étrangers de passage à Paris sont repartis chez eux pour près de 28 % de la baisse.
Les départements de sport d’hiver se sont vidés avec la fermeture des stations et les départs des skieurs et des travailleurs saisonniers vers le reste du territoire et l’étranger.