
Lorsqu’une municipalité décide de se passer de produits phytosanitaires et de reverdir les abords de ses rues, la réaction des habitants ne se fait généralement pas attendre. « Ils craignent l’invasion des végétaux, d’insectes et aussi un entretien manuel lourd et coûteux pour les agents », témoigne Justine Lehu, paysagiste au Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de Gironde.
Pour soutenir les collectivités nombreuses à faire ce choix, elle a conçu, avec son homologue du CAUE de Charente, une exposition itinérante qui présente, exemples à l’appui, tous les aspects positifs de ces démarches. « Des fleurs à la pousse lente, qui résistent l’hiver et repartent chaque printemps, demandent beaucoup moins d’entretien qu’un gazon. Juste un nettoyage avant l’hiver que des habitants prennent parfois l’initiative de faire, ce qui renforce les liens avec le voisinage. »
Le végétal fait ralentir la circulation
L’exposition montre que le jardinage de la rue, qui sied aussi bien aux villes qu’aux villages, fait ralentir les voitures en réduisant le champs de vision, valorise le patrimoine et redonne de la place au piéton. Le CAUE propose aussi une courte formation aux élus et aux techniciens girondins et charentais, ainsi qu’une méthodologie de communication pour tordre le cou aux idées reçues.
L’exposition peut tourner à la demande dans toute la France.
- Informations et modalités : 05 56 97 81 89 ou
contact@cauegironde.com
Site : www.cauegironde.fr
Initialement publié en décembre 2018 – Village 138 hiver 2018 2019 – L. Vilboux