Mais où est donc passée cette lueur dans la nuit ? Depuis près de dix ans, l’observatoire des vers luisants et des lucioles tente de recenser les effectifs de cet insecte bioluminescent. Les retours des quelque 15 000 citoyens qui participent à cette opération d’ampleur sont sans équivoque : le ver luisant est en fort déclin. En cause : la pollution lumineuse et les insecticides.
Par Axel Puig
Pour beaucoup, c’est un souvenir de jeunesse ma-gnifié, une lueur dans la nuit d’été. « Quand j’étais enfant, je me rappelle que l’on en voyait presque tous les soirs, dans les prairies, au bord des chemins lorsque l’on se promenait le soir pour prendre le frais », raconte Benoît Couderc depuis la campagne tarnaise. Avec sa famille, ce quadragénaire participe à l’Observatoire des vers luisants et des lucioles, une opération de science participative qui vise à recenser la présence ou non de l’insecte. L’été, lorsqu’arrive la nuit, Benoît — ou sa fille Léa — observe leur jardin et les abords de leur maison en quête d’une lumière tapie dans les hautes herbes. Puis, ils se rendent sur le site dédié pour remplir un formulaire, signaler la présence ou non de l’insecte, glisser quelques commentaires. « Quand on part en vacances, même loin de chez nous, on ne peut pas s’empêcher de poursuivre nos observations nocturnes », sourit-il.
Observez, participez
L’Observatoire des vers luisants et des lucioles est né en 2015 de la fusion de deux initiatives émanant d’un côté du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et de l’autre du Groupe associatif Estuaire. (…)