En 2019, 101 milliards de vêtements – dont deux tiers en synthétique – étaient produits dans le monde, soit deux fois plus qu’il y a dix ans.
En Europe, chaque année, les consommateurs se débarrassent de quatre millions de tonnes de textiles si bien que 80% des vêtements finissent à la poubelle pour être finalement enfouis ou incinéré, générant pollution et gaz à effet de serre.
Face à cette destructrice progression de la fast-fashion, Virgocoop veut bâtir une alternative : un textile 100% écologique, éthique et citoyen issu de la fondation de filières locales de chanvre et de laine. « Notre coopérative, fondée en 2018, relance la filière textile du champ au tissu, en lien en 2023 avec 77 producteurs qui cultivaient 200 hectares de chanvre dans le Tarn, Tarn-et-Garonne et le Lot », détaille Sophie Inard, chargée de la communication. Toutes les étapes jusqu’au filage sont réalisées en France, soit au sein de Virgocoop, soit avec des entreprises françaises et européennes. « La laine est quant à elle récoltée en Occitanie puis lavée, cardée et filée par des entreprises du sud de la France. Elle est ensuite tissée dans notre atelier de Virgocoop à Castres, sur des métiers à tisser qui étaient voués à la délocalisation. »
Une levée de fonds pour soutenir la filière
La coopérative souhaite peser davantage sur l’industrie textile. C’est pourquoi, elle lance une levée de fonds, afin d’accélérer l’essor des fibres naturelles et écologiques, la modernisation et le développement de son atelier ainsi que la transmission des savoir-faire textiles. Les parts sociales de 100 € sont défiscalisées et rémunérées entre 3,5 et 4% pendant sept ans.