Depuis 2019, Les Semeurs de forêts créent des sanctuaires forestiers, dédiés à la biodiversité.
Par Lucile Vilboux
« Nous avons acquis six terrains, bientôt sept, qui totalisent une trentaine d’hectares dans l’Oise, l’Eure, la Vienne, les Deux-Sèvres, le Maine-et Loire et la Charente. 270 bénévoles ont été mobilisés pour le nettoyage, la plantation de 6 500 arbres et l’entretien des parcelles », se félicite Florence Massin, cofondatrice, avec son compagnon David Buffault, de Semeurs de forêt. En cinq ans cette association qui repose uniquement sur le bénévolat a déjà parcouru un long chemin. « Les monocultures de résineux, pauvres en biodiversité et fragiles face aux maladies, parasites et aléas climatiques, remplacent aujourd’hui des forêts centenaires. En plantant quinze à trente essences locales différentes sur nos parcelles, nous recréons de véritables oasis de biodiversité. La seule solution pour les protéger sur le long terme est de les acheter puis d’impliquer les habitants dans le projet de reboisement. Nous leur donnons ainsi l’occasion de recréer du lien avec le vivant, la forêt et le sol. »
Des dons et des clics
Les membres de l’association ont dû se former, tester, parfois se tromper, mais aujourd’hui ils obtiennent d’excellents résultats en terme de survie des plants une fois ces derniers en terre. En 2019, le couple avait acheté la première parcelle avec ses deniers propres et ceux d’amis. « Les achats sont maintenant financés par des dons, par l’organisation 1% for the planet France, des trophées nationaux auxquels nous répondons ainsi que par le moteur de recherche Lilo. Nous ne dépendons d’aucunes subventions publiques. » Les parcelles sont repérées par des annonces et parfois les propriétaires eux-mêmes viennent les solliciter. Chaque fois que l’association achète un terrain, les bénévoles expliquent leur démarche auprès des mairies, de leurs habitants, d’écoles et aussi d’associations locales. Cinq ans après sa création, Semeurs de forêts entend poursuivre sa politique d’acquisition lorsque des opportunités se présentent, pour le moment dans la moitié nord de la France, pour ne pas trop s’éloigner du Val d’Oise où siège l’association.
https://semeursdeforets.org