Beaucoup de jeunes Guadeloupéens quittent leur île pour tenter leur chance en métropole ou à l’étranger. D’autres, comme Ronald René, perpétuent l’héritage familial. Passionné et ambitieux, cet éleveur de 22 ans a repris les rênes de la ferme Ti Nom’m et en ouvre les portes au public.
A 2 kilomètres de la route la plus proche, la ferme Ti Nom’m est isolée au cœur d’une campagne vallonnée à la végétation tropicale luxuriante. Transmise de génération en génération, c’est aujourd’hui Ronald René, 22 ans, qui s’occupe des poules, pintades, porcs et bœufs de l’exploitation. « Je me suis toujours dit que je serai agriculteur et j’espère le rester de nombreuses années », avance le jeune homme. L’histoire de Ti Nom’m remonte à celle de son arrière-grand-père qui a défriché le terrain pour y cultiver de la canne à sucre verte, vendue ensuite à l’usine sucrière Darboussier de Pointe-à-Pitre.
Ronald a appris le métier en regardant son grand-père et son père travailler. Aucune formation en élevage n’étant proposée dans l’île, il commence avec « en poche, un bac professionnel en production animale et rien de plus. »
Ronald a 20 ans quand son père décide de changer d’activité : il reprend alors la ferme à temps plein, procède à quelques aménagements, comme l’installation d’un nouveau bâtiment pour les bêtes. Aujourd’hui, il gère tout : l’alimentation, la naissance des animaux, la comptabilité… et s’occupe des 200 poules pondeuses, 130 poules de chair, 80 pintades et une vingtaine de porcs et trois bœufs.
Rares sont les jeunes à se tourner vers l’élevage en Guadeloupe.
Pauline Bian-Gazeau, mai 2018
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