Insectes : la crise du logement

Un autel à insecte en argile
Un autel à insecte en argile

Les hôtels à insectes fleurissent dans nos villes et nos campagnes. Si leur valeur pédagogique est réelle, ils sont peu efficaces sur le plan biologique. Les vrais abris des insectes sont naturels. À nous de les préserver.

Par Stéphane Perraud

 

C ’est la fête chez Arthropologia. L’association d’étude et de protection des insectes basée à La Tour-de-Salvagny, dans le Rhône, célèbre ses vingt ans sous le soleil de juin. Surprise, parmi les nombreux ateliers proposés au public, aucune construction d’hôtels à insectes.

Ces mignons petits édifices faits de bûches percées, de fagots de paille et de tiges creuses attirent pourtant abeilles, syrphes, bourdons, chrysopes, coccinelles et papillons et font la joie des enfants. Un oubli ? « Non, c’est voulu, explique Frédéric Vyghen, chargé d’étude sur les pollinisateurs. Les hôtels à insectes partent d’une bonne intention, mais jouent souvent un rôle inverse à leur intention de départ.

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