Réalités multiformes et hétérogènes selon leur géographie et leur histoire, les espaces ruraux se définissent d’abord par leur faible densité de population. L’Insee propose aujourd’hui une nouvelle définition de la ruralité.
Le monde rural a longtemps été défini comme le strict opposé de l’urbain, à savoir des zones creuses ne faisaient pas partie des unités urbaines.
Dans une publication datée du 29 avril dernier, intitulée « La France et ses territoires », l’Insee propose une nouvelle définition des espaces ruraux « pour mieux rendre compte des réalités des territoires et de leurs transformations », indique l’institut.
Ainsi les territoires sont désormais définis selon leur densité, à partir d’une grille communale qui distribue la population à l’intérieur des communes, en découpant le territoire en carreaux d’un kilomètre de côté. Les espaces urbains sont constitués des communes densément peuplées et de celles de densité intermédiaire, tandis que les espaces ruraux sont formés par les communes peu denses et très peu denses. Selon cette nouvelle classification, 33 % de la population y vit, contre 22,4 % avec la précédente définition. L’Insee réalise ainsi une définition plus claire des espaces ruraux qui ne sont plus le simple opposé des territoires urbains, mais bien des espaces de vie à part entière.
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Cependant, l’Insee ne rompt pas totalement avec l’ancienne méthode de classement. En effet, les territoires ruraux sont aussi répartis en quatre autres types d’espaces, en fonction du degré d’influence d’un pôle urbain. Nous retrouvons les territoires qui subissent une forte influence d’un pôle, ensuite ceux avec une faible influence, puis les territoires ruraux peu denses et très peu denses, exempts de toute influence d’un pôle.
P. L.
Pour retrouver l’ensemble du dossier sur le site de l’Insee
Pour la partie spécifique liée à la ruralité