Situés aux portes de Lyon, les monts d’Or portent bien leur nom. Le prix de l’immobilier flambe sur ce territoire périurbain aux paysages vallonnés. Face à la pression foncière, la collectivité s’organise pour maintenir une activité agricole de proximité et installe même de nouveaux paysans. Reportage.
Texte et photos : Stéphane Perraud
“Des tomates, des aubergines, des courgettes, du basilic, des abricots, des œufs et une volaille ! J’ai fait les courses pour la semaine, affirme Gaëlle en désignant son cabas bien rempli. Je ne rate pas un marché. C’est un luxe de pouvoir manger des légumes qui poussent à côté de chez soi. Surtout quand on vit à 15 kilomètres de Lyon. » Chaque mercredi soir, la jeune femme se rend en voisine au Gaec du Boule d’Or, la principale ferme de Curis-au-Mont-d’Or, tenue par trois maraîchers récemment installés.
Sur leur exploitation, ils organisent le mercredi et le samedi un marché qui réunit six ou sept producteurs des communes alentour. « J’achète pratiquement tous mes légumes ici, renchérit Philippe en remplissant son panier de carottes, de pommes de terre et d’oignons frais. Grâce à la vente directe, les produits bio restent accessibles. J’apprécie aussi le sens de l’accueil de ces trois jeunes. Il faut les soutenir. » Comme Gaëlle et Philippe, 270 clients fréquentent chaque semaine le marché de producteurs de Curis, commune de 1 200 habitants. Un vrai succès.
Sanctuariser la terre
Curis est l’une des treize communes des monts d’Or. Ce territoire, perché sur un massif calcaire au nord-ouest de Lyon, tire son nom de la couleur de la pierre qui prend des reflets dorés au soleil. (…)