Quand le modèle du commerce géré sous forme de société a du plomb dans l’aile, le statut associatif se présente en solution. Reportage en Aveyron, où des citoyens ont repris l’épicerie villageoise.
Texte et photos : Axel Puig
Devant l’épicerie du Viala-du-Tarn, les allées et venues rythment la matinée. Certains viennent acheter le journal, du café, une baguette, un bout de fromage ou des légumes, pendant que d’autres garnissent les rayons d’eau minérale ou de pâtes. Ici, difficile de savoir qui vient en client et qui vient pour donner un coup de main. Normal, depuis trois ans, le commerce fonctionne grâce à l’implication d’une quarantaine de bénévoles. « Lorsque les anciens gérants de l’épicerie-boulangerie sont partis à la retraite en 2019, la commune a cherché des repreneurs. Mais pour la Chambre de commerce et d’industrie, un petit commerce dans un village de 500 habitants n’était pas viable. J’ai alors proposé un projet associatif », raconte Didier Nuez, alias Nunu, qui siégeait alors au conseil municipal.