Ancien brasseur industriel, Georges Goudey redonne ses lettres de noblesse à une boisson peu connue : la frênette. À base d’ingrédients glanés en forêt ou cultivés dans son jardin, il produit celle qu’il surnomme « la bière alsacienne du futur », sans alcool et économe en énergie.
Texte : Élodie Horn – Photos : Aurélie Amiot
“White, viens ici. Il n’est pas méchant, mais je vais l’attacher, le temps qu’il s’habitue à votre odeur », explique Georges Goudey, en attrapant par le col son chien à la fourrure noire et blanche tachetée. Derrière lui, sous un abri installé dans son jardin, Spirit, un cheval de trait à la robe alezan profite des premiers rayons du soleil. Avec sa crinière claire, le fier équidé est le point de départ de la reconversion de Georges Goudey. Brasseur pendant 19 ans chez le géant Heineken, Georges a profité, il y a une dizaine d’années, d’un plan social pour créer son activité : « Equisem ».
Depuis 2011, avec son cheval de trait, il propose des visites en calèche et même des séminaires de construction d’équipe aux entreprises. En parallèle, il est aussi fonctionnaire à la communauté de communes Mossig et vignoible, en tant qu’agent technique, où il anime des formations à la taille de pierre et au travail du cuir. L’habitant de Marlenheim, village situé à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg, qui ouvre la route des vins, côté Bas-Rhin, a également une autre occupation, la fabrication d’une boisson originale : la frênette. (…)