Cros (Puy-de-Dôme) : la transition au son des violons

Panorama sur le village auvergnat de Cros.
© Axel Puig

Pour ne pas disparaître, le village de Cros, 167 habitants à peine, mise sur l’autonomie énergétique et alimentaire. Sur le plateau de l’Artense, à l’ombre du Sancy, cette transition est portée par un élan culturel autour du patrimoine et des traditions musicales locales qui esquissent les contours du village du futur.

 

Texte et photos : Axel Puig

 

Il est des communes qui vous accueillent avec des publicités, des supermarchés, des parkings bitumés ou des hangars coiffés de tôles ondulées. Et puis il y en a d’autres qui présentent leurs plus beaux atours en guise de bienvenu. Posé à l’extrémité sud-ouest du Puy-de-Dôme, Cros fait indéniablement partie de cette deuxième catégorie. Lorsque, filant vers le nord, on tourne le dos au gigantesque barrage de Bort-les-Orgues, le village offre d’abord une ouverture envoûtante sur le plateau granitique de l’Artense. Lové sur les flancs ouest du Puy de Sancy, ce petit pays montagnard – qui s’élève de 600 à 1 000 mètres d’altitude – déploie ses paysages de landes et de forêts, de tourbières et de petites buttes où affleure parfois le basalte.

Porte d’entrée de ce plateau raboté par les glaciers, Cros donne aussi à voir les preuves manifestes de son engagement pour la transition écologique. Sur la gauche de la route, un discret mais vaste parc photovoltaïque ; sur la droite, bordée de chênes multiséculaires, une serre maraîchère citoyenne qui domine des cultures en terrasse et un bassin de phytoépuration (…)