Alors que la surface cultivée en bio poursuit sa croissance (9 % de plus qu’en 2020), la consommation de produits bio a baissé de 1,34 % en raison d’un contexte économique difficile au sortir de la crise sanitaire.
Une situation qui inquiète Loïc Guines et Laure Verdeau, président et directrice de l’Agence bio, qui collecte ces chiffres. Mais selon eux, « si le frein premier reste le prix, il l’est de moins en moins. Un Français sur deux s’estime insuffisamment informé sur ce que le label AB garantit, notamment sur la réglementation et les contrôles. »
Pour les deux dirigeants, expliquer et communiquer sur le bio est essentiel, c’est même un enjeu citoyen. Ils soulignent par ailleurs d’autres arguments en faveur de la bio, moins connus que ceux du respect de l’environnement et de la santé. Le premier est que les 13 % d’agriculteurs français qui sont en bio ne sont pas exposés à la flambée des prix de certains produits (notamment d’origine pétrolière) due à la guerre en Ukraine, tout simplement parce qu’ils n’en utilisent pas. De même, leurs prix augmentent moins vite que les produits alimentaires non bio en raison des contrats pluriannuels qui les lient généralement aux magasins.
Dans l’actualité de la bio, il faut aussi noter la création d’une Chaire agriculture biologique par Bordeaux Sciences Agro, l’université de Bordeaux et l’INRAE pour favoriser le dialogue entre les acteurs de l’agriculture biologique et la recherche.