Dessine-moi un territoire vivant

Illustration poétique
© Claire Czajkowski

On y trouve une librairie, une maison d’édition, un festival, une microfolie et un vaste lieu coopératif dédié aux métiers de l’illustration. Depuis vingt ans, dans le sillage de Didier Bardy et Catherine Mitjana-Bardy, Sarrant (Gers), 360 habitants, expérimente, rêve, trébuche, se relève mais prouve au final que la culture et l’éducation populaire peuvent dynamiser les campagnes. Un bel exemple de développement local qui fait écho à L’Abécédaire décalé du porteur de projets, à paraître en décembre. Écrit par Jean-Yves Pineau, directeur des Localos, il est illustré par les jeunes installés dans le village gersois. La boucle est bouclée.

Par Axel PuigJoséphine, son dada, c’est le crayon de couleur et le pastel gras ; Camille, plutôt la BD et la sérigraphie ; Francisco les manuscrits et la calligraphie. Avec eux, on pourrait aussi citer Sacha, Julie, Léo et Margaux. Tous travaillent dans le domaine de l’illustration et tous se sont installés à Sarrant, un petit village gersois, coquet et médiéval, de quelque 300 habitants. « Il y a ici une énergie débordante », lancent Camille et Joséphine. « Sarrant, c’est magnifique. Il y a une ambiance culturelle remarquable. Même s’il manque des trains et des bus, c’est l’endroit idéal pour créer son activité », ajoute Francisco Guttierrez, avec une pointe d’accent andalou.L’utopie devient référence L’installation de ces jeunes professionnels de l’illustration est le résultat de deux décennies d’actions et d’utopies, deux décennies de projets initiés par Didier Bardy et Catherine Mitjana-Bardy.