Élodie Skoczynski a créé une marque de lessive écologique et artisanale vendue sur Internet depuis son village de Charente.
La vie de mère au foyer stimule la créativité ! C’est en effet quand elle gardait son fils qu’Élodie a eu l’idée de lancer son entreprise. Ancienne directrice d’hôtel, la jeune femme a travaillé à Angoulême puis Marseille avant de déménager en région parisienne avec son mari, professeur en reconversion dans la charpente. « Ma vie ne m’épanouissait pas,. Je pensais que c’était l’hôtellerie qui ne me convenait pas, mais en arrêtant, j’ai compris que c’était aussi la ville le problème. » Le couple cherche alors sa terre d’adoption, entre banlieue, bord de mer et même Polynésie, pour finalement tomber sous le charme d’une maison ancienne de Chabanais (Charente). Sur place, sensible aux consommations alternatives, la jeune femme crée une Ruche qui dit oui (système de vente en circuits courts). Elle en assure la coordination, tout en gardant à temps plein son bébé.
Facile et sans déchet
Mais ce dernier a des problèmes d’allergies cutanées. « Nous avons cherché partout : lait, textile…, pour finalement comprendre que le problème venait de notre lessive. » Élodie se lance alors dans la fabrication de lessive maison, à base de savon de Marseille. « Les allergies se sont arrêtées, mais ça ne lavait pas très bien. De plus le savon de Marseille, surtout quand il est enrichi en glycérine, encrasse le lave-linge et les textiles épais. »
Après plusieurs tests, elle trouve finalement son bonheur avec un savon à base d’huile de coco. « Mais faire soi-même ses produits ménagers, cuisiner bio, acheter local, c’est augmenter sa charge mentale », observe l’entrepreneuse. Elle imagine donc un concept de lessive en kit, à base de recharges, sain, zéro déchet et facile à utiliser. La lessive Zéro est née ! Le kit se compose d’une bouteille, réalisée par un Esat local, remplie d’un savon râpé, créé par une savonnière artisanale. et de recharges 100 % compostables. Deux gammes au choix : classique, avec une douce odeur d’huiles essentielles, et délicat, sans parfum.
Un prêt de 20000 euros
Après un financement participatif qui lui a permis de réunir 5 000 €, les banques ont accepté de lui prêter 20 000 €. Aujourd’hui le projet se développe grâce à une boutique en ligne et quelques points de vente. « L’aspect commercial est difficile, mais ce produit mérite qu’on le défende », confie Élodie qui attend un deuxième petit bout pour cet hiver.
Texte et photo : Emmanuelle Mayer
Retrouvez cet article dans le magazine Village n°151, du printemps 2022. Abonnez-vous ou commandez-le en ligne.