En selle avec Clément et Stefan

Clément (à droite) et Stefan (à gauche) réparent ou électrifient les vélos des habitants de la Suisse normande.
Clément (à droite) et Stefan (à gauche) réparent ou électrifient les vélos des habitants de la Suisse normande.

Au cœur de la Suisse normande, Clément Majchrzak et Stefan Schmidt réparent et vendent des vélos depuis 2018. Pour encourager la pratique de la bicyclette à la campagne, ils proposent également d’installer moteurs et batteries sur de vieux biclous.

`Texte et photos : Mathilda Schaffter

Musique folk, porte ouverte et grands sourires. Une énergie chaleureuse s’échappe de l’atelier d’ABCyclette, installé dans l’espace de travail partagé La Menuiserie, à Bréel, dans l’Orne. Entre deux rangées de vélos, Clément s’affaire. Un esprit libre de 33 ans en quête d’indépendance. « J’ai découvert le vélotaf lorsque je travaillais en Écosse. Quand je suis revenu en 2012 en Normandie, j’ai voulu garder cette habitude », témoigne le jeune homme qui, après avoir travaillé plusieurs années à la Maison du vélo à Caen, s’est installé en 2018 à son propre compte.

En 2020, il est rejoint par Stefan, un Allemand de 38 ans, ancien ingénieur automobile, avec qui il partage la même passion pour la bicyclette. Ensemble, les deux compères réparent les vélos et, depuis mars 2022, les électrifient. Leur façon à eux d’encourager la pratique en milieu rural.

Clément dans son atelierSur les routes de nos campagnes

« Un Vélo à assistance électrique (VAE) permet de remettre tout le monde en selle, notamment les personnes âgées ou peu sportives qui peuvent effectuer de plus longs trajets, même sur les routes souvent escarpées de nos campagnes », avance Clément. Au prix de 1 250 € (en comptant la main-d’œuvre), la batterie affiche une autonomie de 50 à 90 kilomètres pendant au moins cinq ans. ABCyclette électrifie tous types de vélos, des VTT, des vélos de ville comme des vélos cargos pour ceux qui transportent enfants ou matériel. Selon le modèle, l’intervention peut durer une journée. Après un diagnostic, d’autres éléments doivent parfois être rajoutés, comme de nouveaux freins, adaptés à la machine, dont la vitesse grimpe facilement à 25 km/h grâce à l’assistance électrique. « Mettre un moteur sur sa bicyclette coûte bien moins cher que d’acheter un vélo électrique. En plus, l’engin est déjà adapté à son propriétaire », argumente Clément. Grâce à cette opération, de vieux vélos reprennent en outre du service. Et puis, l’assistance électrique ne remplace pas l’énergie de l’homme. Pour avancer, il faut pédaler et donc faire un effort physique ! Forts de ces atouts, le tandem d’ABCyclette « prêche la bonne parole du déplacement écologique ». Grâce à un atelier mobile, les deux associés animent des ateliers participatifs, d’une durée de 3 heures. Clément intervient même lors des temps périscolaires pour aider les enfants à maîtriser leur monture de A à Z.

Contact :
ABCyclette
12 impasse de Corday, Bréel,
61100 Athis – Val de Rouvre
Tél. : 06 38 02 90 66
Site : https://abcyclette.xyz