La bergère et ses couleurs

Alchimiste des temps modernes, Prunelle Liévaux élève des brebis mérinos en agriculture biologique pour créer des pelotes de laine qu’elle colore elle-même.

Texte et photos : Alice RoyAu beau milieu du Parc naturel régional des Baronnies provençales, non loin du col de Valouse qui culmine à 735 mètres d’altitude, se terre une belle ferme en pierre. Autour, les arbres et les plantes se dressent avec splendeur tandis qu’au loin, les sonnailles des brebis tintent sur le plateau. « Mes parents ont acheté le bâtiment il y a plus de 40 ans. C’était alors une ruine, sans eau ni électricité. Après avoir tout reconstruit de leurs mains et testé différents types d’élevage, ils se sont tournés vers les brebis mérinos car ma mère adore tricoter », raconte Prunelle Liévaux depuis son atelier qui jouxte la petite bergerie.Alors qu’elle s’apprête à souffler ses 34 bougies, la jeune femme est aujourd’hui à la tête d’un domaine de 20 hectares et d’un troupeau d’une centaine de brebis dont elle valorise la laine.