La vannerie a de l’avenir en Haute-Marne

En Haute-Marne, la relève des vanniers se prépare activement.

En Haute-Marne, la relève des vanniers se prépare activement.

En France, sur les 250 vanniers et osiériculteurs installés, une quarantaine vit sur le secteur de Fayl-Billot en Haute-Marne. Ce n’est pas un hasard puisqu’on y trouve l’École nationale d’osiériculture et de vannerie, fondée il y a plus d’un siècle.

La majorité d’entre eux ayant plus de 50 ans, il faut préparer la relève.
Pour cela, le Comité de développement et de promotion de la vannerie, qui regroupe des professionnels, des élus et des acteurs locaux, a mis en place cinq hectares de réserves foncières, dont une partie déjà plantée d’osier.

Une difficulté : trouver des terres

Un premier jeune s’y est installé. « Une des difficultés pour s’implanter est de trouver des terres. Nous proposons donc une parcelle via un contrat gratuit de location de trois à cinq ans », explique Pierre Éveillard, vannier à Charmoy. Une ancienne école d’un village voisin est également en travaux pour devenir, d’ici quelques mois, un atelier relais à destination de futurs vanniers ou osiériculteurs.
« Le relais pourra accueillir quatre personnes et disposera d’un logement, d’un grenier de stockage et d’annexes. Des tuteurs les accompagneront », poursuit le vannier.

Des réelles perspectives pour la vannerie se dessinent

D’autres réflexions sont en cours pour valoriser la production et le savoir-faire : une Indication géographique (IG), la transformation de l’actuelle Maison de la vannerie en Centre d’interprétation des arts du tressage et le développement de nouveaux produits avec des designers.
« On peut tresser beaucoup d’autres choses que l’osier et l’associer à d’autres matériaux. Les besoins et les perspectives de la vannerie sont réels dans le mobilier urbain, la décoration intérieure… », se réjouit Pierre Éveillard.

L.Vilboux – décembre 2017

 

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