Le don d’ubiquité de Sophie

En vendant sa production dans les agglomérations proches de son exploitation, Sophie Portalier participe aux liens entre villes et campagnes nécessaires à la relocalisation alimentaire.
Crédit : Estelle Pereira

En vendant sa production dans les agglomérations proches de son exploitation, Sophie Portalier participe aux liens entre villes et campagnes nécessaires à la relocalisation alimentaire. Une tâche ardue qui s’accompagne d’un volet éducatif : réapprendre aux citadins le cycle des saisons.

Texte et photos : Estelle Pereira

Vous avez déjà essayé d’attraper un cochon ? Les miens, ils courent depuis leur naissance, je vous assure que ce n’est pas facile. » Derrière sa caisse en bois, Sophie Portalier, 51 ans, tout sourire, aime raconter des anecdotes à ses clients sur la vie quotidienne de sa ferme. L’éleveuse et maraîchère de Saint-Hippolyte-du-Fort parcourt plusieurs fois par semaine la cinquantaine de kilomètres qui sépare son exploitation de la boutique de producteurs Les douceurs de Sophie, qu’elle a créée en 2017, à Nîmes, ville de 150 000 habitants. Ses clients, principalement des citadins, ()