Les inégalités homme-femme persistent

Les tâches accomplies au sein des couples d’exploitants agricoles se répartissent généralement de manière équitable mais le revenu mensuel des femmes est inférieur de 20% à celui des hommes

Les tâches accomplies au sein des couples d’exploitants agricoles se répartissent généralement de manière équitable mais le revenu mensuel des femmes est inférieur de 20% à celui des hommes. Les agricultrices participent autant que les hommes aux formations professionnelles, même si, pour les deux, le temps manque pour en bénéficier plus souvent.

Voici quelques-uns des enseignements issus d’une enquête menée par la fédération Loire-Atlantique des Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam). L’objectif? Faire un état des lieux sur la situation des couples d’agriculteurs adhérents de ces réseaux et interroger des fonctionnements et des stéréotypes genrés persistants. Ainsi, l’organisation du travail se répartit différemment pour une grande majorité de ces foyers : les femmes se consacrent à la traite, aux tâches administratives et domestiques quotidiennes ainsi qu’aux ateliers de diversification (transformation, accueil, vente directe…).

Les hommes sont plus actifs sur les tâches saisonnières (travail du sol, semis ou récolte) et d’astreinte (alimentation, gestion du pâturage) ainsi qu’à celles nécessitant l’usage du tracteur. L’héritage culturel mais aussi l’ergonomie du matériel et l’aménagement des fermes, expliqueraient ces habitudes difficiles à changer. Par des formations, des ateliers, du partage d’expériences, des temps forts… la fédération des Civam espère faire évoluer les choses. « Notre objectif est à la fois de susciter des vocations agricoles auprès des femmes et aussi de contribuer à déconstruire ces stéréotypes qui nuisent à l’ensemble de la profession », explique Émilie Serpossian, animatrice agriculture durable de la FD Civam 44.

Par Lucile Vilboux

 

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