Dans les prairies, au bout d’une graminée, sur un mur ombragé, sous les tuiles ou dans les gouttières… les escargots sont facilement observables. Pourtant, à l’échelle mondiale, la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (l’UICN) a recensé davantage d’extinctions d’escargots que de mammifères, oiseaux et reptiles réunis. Alors pourquoi ne pas donner un coup de pouce à ce gastéropode, fabricant d’humus et producteur d’une bave aux mille pouvoirs ?
Par Axel Puig
Quelques minutes après une belle pluie, tout le monde a certainement croisé la route du Bourgogne (Helix pomatia) ou du Petit-gris (Cornu aspersum). Mais qui a déjà croisé l’escargot de Quimper (Elona quimperiana), l’escargot peson (Zonites algirius) ou le vertigo édenté, une espèce d’à peine 2 mm ? « Ces géants très communs, que l’on voit facilement, cachent quantité d’espèces minuscules. En France, plus de 350 espèces terrestres, et plus de 600 en comptant celles aquatiques. La majorité d’entre elles font moins de 5 mm à l’âge adulte. On en trouve dans tous les milieux. Il y en a qui vivent dans les dunes littorales, d’autres sous terre ou dans le milieu karstique », explique Benoît Fontaine, biologiste au sein du Muséum national d’histoire naturelle et de l’Office Français pour la Biodiversité et responsable des observatoires naturalistes du programme Vigie-nature. (…)
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