Dans la capitale du Trièves, les nouveaux habitants développent des alternatives économiques, écologiques, sociales et culturelles. Un vrai bol d’air dans ce village de montagne.
En bordure du village, on ne voit qu’elle. La cheminée de l’ancienne usine de soie se dresse au dessus des toits de tuiles. La filature est à l’arrêt depuis 1962. Mais depuis un an, le lieu résonne à nouveau de bruits de perceuse et d’éclats de voix. À l’intérieur, on s’active pour monter des cloisons, ramener l’eau et l’électricité, installer une cuisine… L’Usine – comme tout le monde l’appelle – est un lieu emblématique de Mens (prononcez « Mince »). Plusieurs générations d’ouvrières et d’ouvriers s’y sont succédées. « Après sa fermeture, le site était à l’abandon. Il fut transformé en parking privatif. On a monté un collectif d’habitants pour le racheter et l’ouvrir au public. On va créer des ateliers artistiques, mécaniques, graphiques… », explique Margot Schweblin, membre de l’association Bombyx à l’origine de cette aventure. Prix d’achat : 165 000 €, financé par des dons d’habitants, des prêts de personnes (hors système bancaire) et des apports d’artisans locaux.
Deux brasseurs, un torréfacteur et un viticulteur s’apprêtent en effet à installer ici leurs ateliers de production. Ce petit monde s’épaule lors de chantiers collectifs pour redonner vie à l’ensemble.
Stéphane Perraud, février 2019
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