Une foncière pour les commerces

Créée en 2018, la foncière «Villages vivants », société coopérative d’intérêt collectif (Scic), achète des boutiques vides pour les rénover et les louer à des activités utiles aux centres-bourgs.

 

Une foncière pour les commerces comme ici à Die
Crédit : DR – Une foncière pour les commerces comme ici à Die.

Initialement publié en octobre 2019

Croissance des périphéries commerciales, changement d’habitudes de consommation, développement du e-commerce et bien d’autres raisons encore, ont contribué à tuer le commerce des centres-bourgs, avec pour conséquences leur désertification, leur paupérisation et la perte du lien social.

Convaincus que « la ville est un organisme vivant qui se nourrit de la diversité des usages », Sylvain Dumas,Valérie Dumesny et Raphaël Boutin, issus de la micro-finance et de l’accompagnement à la création d’entreprises, ont créé en 2018 la foncière «Villages vivants ». Cette Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) achète des boutiques vides pour les rénover et les louer à des activités utiles aux centres-bourgs afin de réenclencher le cercle vertueux de leur revitalisation : création d’emplois,retour des habitants, réhabilitation du patrimoine,amélioration de l’ambiance générale et de la qualité de vie.

Elle a pour cela procédé à une première levée de fonds de 750 000€ durant l’hiver 2019, apportés par des citoyens,des banques et des investisseurs institutionnels. Grâce à l’intervention de la Scic,une librairie coopérative à Trévous (Ain) a déjà ouvert, tandis que d’autres projets ont bien avancé : une auberge à Boffres (Ardèche), une boutique à l’essai à Crest (Drôme), un commerce multi-services à Die (Drôme)…

Pour chaque opération habitants et acteurs locaux se sont mobilisés, tandis qu’un comité d’experts accompagne la Scic pour évaluer les projets immobiliers envisagés. Une seconde levée de fonds est prévue en 2020. La foncière compte développer son activité à l’échelle de toute la France.
L. Vilboux