L’industrialisation et la mondialisation ont presque fait disparaître de notre économie l’artisanat local de fabrication d’objets, le réduisant à quelques marchés de niche. Ses valeurs et vertus restent pourtant intactes, et plus que jamais pertinentes en réponses aux grands enjeux de notre époque.
Par Jacques Beaumier
Il y a deux définitions courantes de l’artisanat. La première est actuelle et juridique ; elle désigne un statut d’entreprise de moins de dix salariés œuvrant dans le domaine du bâtiment, de la fabrication, de l’alimentation ou des services. On y trouve aussi bien le le plaquiste que le boulanger, le luthier que le chauffeur de taxi. Cette définition est utile en économie, pour analyser la formation du PIB ou la structure de l’emploi.
La seconde, plus historique, met en avant la notion de savoir-faire manuel dans le respect de normes traditionnelles. De ce fait, elle définit un mode de fabrication qui s’oppose à la production industrielle automatisée. Cette définition regroupe un ensemble d’activités plus homogène, pertinent pour le sociologue ou l’historien du travail.
Sans réfuter la première définition qui représente l’essentiel des artisans aujourd’hui, ni établir une échelle de valeur entre les deux, c’est la seconde que je retiens pour cette réflexion qui s’intéresse à l’impact des différents modes de production sur nos existences.
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Jacques Beaumier, artisan, détient un atelier-boutique dédié à la peinture naturelle. Il partage avec les lecteurs de Village ses réflexions éclairées sur l’évolution de l’artisanat et ses enjeux humains, économiques et environnementaux aujourd’hui.