L’attraction animale

Ingrid Ruillat travaille la terre avec son ânesse
Ingrid utilise une kassine, un porte-outil très léger développé par l’association Prommata, qui promeut la traction animale à travers le monde. On peut l’utiliser avec des ânes, chevaux, bœufs, mais aussi avec des zébus ou des dromadaires !

Sur les terres de ses ancêtres, près de Lyon, Ingrid Ruillat cultive des légumes bio avec des ânes. Histoire d’une reconversion pleine de sens.

Texte et photos : Stéphane Perraud

 

« Allez Bergamote, au travail ! On avance. Là, doucement. C’est bien. » Dans la parcelle de la Ferme des 2 ânes, aucun bruit de tracteur. Mais des encouragements à mesure que la lame d’acier trace son sillon dans le sol. À chaque aller-retour entre les rangs, Ingrid Ruillat félicite son assistante à quatre pattes.

« J’ai une passion pour les ânes depuis l’enfance, avoue la jeune quadra en caressant l’encolure de son Grand noir du Berry, une race bien adaptée au travail des champs. C’est eux qui m’ont donné envie de me reconvertir dans le maraîchage. Travailler la terre avec des animaux donne un supplément d’âme à ce métier. On avance en douceur, au rythme de la bête, tout en restant très efficace. L’âne ne pollue pas, n’écrase pas le sol, il le fertilise même grâce à son fumier. Quand on cultive en bio, la traction animale prend tout son sens. Elle inscrit l’activité dans un cycle naturel. » La quête de sens, voilà ce qui habite Ingrid. Lyonnaise d’origine, ses études de gestion l’amènent à travailler dans l’accompagnement d’entreprise, puis, hasard des rencontres, à devenir l’assistante d’un cardinal, avant de revenir à la terre. Celle de ses ancêtres.

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