Une ferme foncièrement collective

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Deux jeunes travaillent dans les champs. Récolte de l'ail.
Laurine et Jérémy, les nouveaux maraîchers
de la ferme. © Christophe Pelaprat

La Rauze, c’est l’histoire d’une ferme lotoise qui a traversé quatre décennies, évoluant vers l’agriculture biologique et la biodynamie, se diversifiant et s’ouvrant aux circuits courts. C’est aussi l’histoire d’une ferme qui répond aux enjeux de la transmission par un projet foncièrement collectif.

Texte et photos : Christophe Pélaprat

Au départ, ils étaient trois. Aujourd’hui, ils sont six. Six à travailler sur la même ferme, dans le village lotois du Bourg, entre Figeac et Gramat. Quand tant d’exploitations agricoles peinent à trouver des repreneurs, la ferme de la Rauze se présente comme un contre-exemple. En quatre décennies, elle s’est développée et diversifiée, accueillant de nouveaux paysans qui pratiquent l’agriculture biologique et biodynamique.

L’époque préconisait la spécialisation et les productions hors sol, dans un esprit moderniste.

Ici, deux fois par semaine, on vend en direct viandes, charcuteries, pains, légumes, huile, jus ou compote de pommes. Du hors-sol au porc de Bayeux L’histoire de la Rauze a pourtant commencé sur un tout autre modèle. Agriculteurs dans une commune voisine, la famille Moulènes s’est installée ici au début des années 1970 pour y créer de toute pièce un élevage porcin hors sol. « L’époque préconisait la spécialisation et les productions hors sol, dans un esprit moderniste. Nos parents ont construit la première porcherie lotoise sur caillebotis intégrée », raconte Serge Moulènes qui, avec son frère Jacques, a repris les quatre bâtiments et les 160 truies de leurs parents en 1986.

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