Le juste prix de l’alimentation

L’alimentation a un prix, mais pas forcément celui que l’on paie.

Pour le Réseau Civam, le Secours Catholique-Caritas France, Solidarité Paysans et la Fédération Française des Diabétiques, ce dernier ne reflète pas en tous les cas les coûts de la pollution de l’eau, des sols et de l’air, la pénibilité du travail, le traitement des déchets ou encore l’impact sur la santé de la malbouffe que supporte la société. La perte de la biodiversité engendrée par l’agriculture conventionnelle et «le sentiment de honte que ressentent les personnes qui doivent recourir à l’aide alimentaire, ne sont également pas pris en compte.C’est pourquoi, elles ont travaillé de concert durant des mois pour démontrer quel est le prix réel de notre alimentation et inviter les acteurs privés et publics à repenser en profondeur le système alimentaire ainsi que la façon dont il est soutenu. Il a par exemple reçu en 2021, 48,3 milliards d’euros d’argent public, une sommetrès peu conditionnée, d’après les associations, à des pratiques sociales et écologiques durables.

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Pour les y aider, elles ont formulé trente pistes concrètes de l’échelle locale au national, pour garantir un accès équitable à une nourriture de qualité, tout en assurant un revenu décent pour les agriculteurs et en respectant les limites planétaires. Elles proposent notamment d’inscrire le droit à l’alimentation dans la Constitution, d’afficher les marges faites sur les prix et de mettre en place une politique de transports articulée à la localisation des points de vente.

Le document complet ainsi que les propositions sont ici.