Grâce à la loi Alur, (pour l’accès au logement et un urbanisme rénové) votée en 2014, on peut vivre dans un habitat démontable de type caravanes, mobil-homes, tipis, yourtes… à condition d’y résider au moins huit mois par an, qu’il n’y ait pas de fondations (cf. Village 157, p. 47) et d’attester, s’il est éloigné des réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement, que l’installation respecte des règles d’hygiène et de sécurité.
« Avec cette loi et l’engouement pour ces habitats légers, on a l’impression qu’on peut désormais s’installer partout. Mais ces habitats doivent être réversibles rapidement, se situer sur une zone constructible ou, sinon, en Stecal (Secteurs de taille et capacité d’accueil limitées) et doivent faire l’objet d’une déclaration préalable, d’un permis d’aménager, voire, selon le projet, d’une déclaration de travaux. C’est vraiment du cas par cas et mieux vaut se faire accompagner. Par exemple, ne pas déclarer en mairie une tiny house peut même être risqué en terme pénal. Construite sur un châssis homologué plateau, elle est généralement considérée comme un chargement et n’est pas censée être habitée. Cela peut se retourner contre le propriétaire si jamais un occupant perd la vie dans un incendie », lance Thomas Longhi.
Pour toutes ces raisons, le créateur de l’entreprise bretonne Cahute consacre une bonne partie de son temps à faire reconnaître et à formaliser le statut d’habitat mobilier, aussi bien en termes d’assurances, de réglementations que de normes de construction.
Avec son équipe, le concours de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et de juristes, Thomas Longhi a aussi imaginé la Cahute, une petite caravane-maison sur roues, écologique, légère, autonome en énergie, confortable, mobile et homologuée pour la circulation routière. De son atelier, naissent aussi des résidences « Presque- Fixes », sorte de modules en bois, de 15 à 35 m² transportables et pérennes, isolées en bottes de paille !