Hannah Wenger vend des produits en laine normande qu’elle teint grâce aux plantes. Dans une région qui a tourné le dos à son passé tisserand, elle doit recréer une chaîne de fabrication, patiemment, de A à Z, pour redonner de la valeur à cette matière noble.
Par Lucile Vilboux
La petite route qui mène à Caligny, village ornais de 860 habitants, est bordée de monticules de terre fraîchement déposés. Ouvert en 2013 par la région Normandie, le département de l’Orne et l’agglomération de Flers, Normand’Innov est en pleine expansion. Le parc d’activités accueille aujourd’hui plusieurs grandes entreprises, des organismes de formation, un campus connecté… et une ferme de 13 hectares, La Berouette. Trois familles y ont créé des activités agricoles et artisanales, suite à un appel à projets lancé par l’agglomération qui souhaitait sauver le site de l’abandon. « C’est comme cela que je suis arrivée ici », explique Hannah Wenger tout en surveillant le séchage au sol de quelques kilos de laine fraîchement teinte.
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Née au Danemark, Hannah est arrivée avec ses parents en 1992 à Rouen, l’année de ses cinq ans. (…)
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