Avant de disparaître, l’élevage de vers à soie a offert des siècles de prospérité aux Cévenols. L’installation de la société Séricyne, en 2017 dans une petite bourgade du Parc national des Cévennes, a permis de réveiller une tradition et un savoir-faire agricole oubliés. Le tout, sous l’impulsion de Clara Hardy, une jeune entrepreneuse particulièrement douée pour suivre le fil de ses idées.
Texte et photos : Mathilde LeleuSur les rives de la rivière Crespenou, la petite bourgade gardoise de Monoblet somnole sous la chaleur. Dans les vergers de cette partie méridionale du Parc national des Cévennes, des centaines de mûriers s’alignent, coiffés de leurs épaisses feuilles luisant sous les reflets du soleil.Symboles de la sériciculture (l’élevage de vers à soie) qui a offert jusqu’au XIXe siècle une certaine prospérité aux familles cévenoles, ces arbres, qui avaient déserté le paysage local, reviennent à Monoblet depuis cinq ans.