Filières bio : consomm’acteur ou citoyen concerné ?

Pour Thomas Regazzola, sociologue, il faut éviter que le développement rapide de la bio ne tourne pas qu'à l'avantage de la grande distribution.
Crédit : L. Vilboux

Thomas Regazzola est sociologue italien en free-lance et réside en Bretagne. Sensible aux questions agricoles, il nous propose une réflexion sur les évolutions qui touchent la filière bio.

Dans le texte téléchargeable ci-dessous, il invite les citoyens à la vigilance. Le succès de la filière Bio risque en effet de masquer les manœuvres de la grande distribution qui s’efforce, déjà, d’en récupérer les bénéfices. L’auteur rappelle comment le modèle agricole productiviste avait été imposé d’autorité, malgré les résistances suscitées par sa mise en place.

Aujourd’hui, il est important que des citoyens exigent des élus locaux qu’ils mettent en œuvre les outils dont ils disposent pour favoriser des installations agricoles adaptées aux circuits courts et freiner l’agrandissement des fermes. Il invite en outre ces citoyens à s’engager, aux côtés des paysans autonomes, dans le développement de dispositifs de commercialisation des productions biologiques, contrôlés conjointement.

Mobiliser toutes les énergies locales est pour l’auteur plus qu’urgent pour éviter que le développement rapide de la bio ne tourne pas qu’à l’avantage de la grande distribution et afin qu’elle profite pleinement et durablement à l’agriculture paysanne.